meeting with an angel (jiley)

Voilà maintenant quelques jours que j'étais sorti du pénitencier de Londres et que je rendais visite à ma mère tout en squattant le canapé de Shane jusqu'à trouver mon appartement. J'y travaillais d'ailleurs, j'étais entrain de récupérer mon argent cacher aux îles caïmans et après ça, fini son canapé. De plus, je dormais très mal à cause de cauchemars en répétition, ce qui faisait que je collectionnais les insomnies. Même si ma maman était endormie la plupart du temps, je lui parlais en lui tenant la main, je savais qu'elle sentait ma présence, même si elle n'était pas consciente et lorsqu'elle se réveiller, ça ne durer pas plus de cinq minutes. C'est comme ça que je prenais conscience que son état empirer de jour en jour et que d'ici quelques mois, elle ne serait plus là, s'il n'y a pas d'amélioration. Je m'en voulais tellement pour ça, je savais que tout était de ma faute et que je devais en vouloir qu'à moi-même. J'espère qu'elle me pardonnera un jour ce que j'ai fait, car je n'ai jamais voulu lui faire du mal. Moi tout ce que je voulais, c'était briller par moi-même et montrer à mon paternel que je n'étais pas la sous merde qu'il disait que j'étais. Terrible échec encore une fois vu les conséquences. Les visites terminer après qu'une infirmière m'est dit que c'était l'heure, une jolie rousse, mes préférées en passant. Je me lève du fauteuil, j'embrasse le front de ma maman et lui murmure doucement. "Je reviens demain maman, bonne nuit, je t'aime." Je quitte finalement la chambre en remettant ma veste et en grimaçant à cause de la douleur que j'ai à l'épaule, conséquence de mes années en prison, des bagarres et des agressions à l'arme blanche auxquels j'ai été confronter. Du coup j'ai quelques douleurs par ci par là qui me font grimacer et je tortille mon épaule pour les faire passer en attendant l'ascenseur pour rentrer chez Shane, mais la jeune femme de tout à l'heure m'interpelle. "Pardon ?" Je n'avais pas vraiment écouter ce qu'elle avait dit, perdu dans mes pensées et occuper à faire passer cette douleur que lorsqu'elle me propose de m'ausculter vu qu'elle a vu que je souffrais, je décline gentiment. "Ce n'est pas nécessaire, ça fait des années que je me traîne ses douleurs, je suis habituer maintenant." Mais lorsqu'elle insiste, je lâche un petit rire. "Si madame insiste, je vous suis." Elle m'emmène dans une salle de consultation et me demande d'enlever mon haut. "Rapide dit donc." Dis-je en plaisantant alors que je m'exécute, j'enlève ma veste ainsi que mon t-shirt et je la laisse regarder. Mon corps est rempli de cicatrices sur le torse comme sur les épaules et sur le dos, les marques de mes années en prison qui font parti de moi maintenant et dont, je me suis habituer au fil du temps. Cela montre que je suis un survivant et qu'ils n'ont pas réussi à m'avoir physiquement, car mentalement, c'est tout autre chose, mais ce n'est pas de ça qu'il s'agit pour le moment.

(c) mars.

Ça ne faisait pas tellement longtemps qu’elle travaillait à l’hôpital Riley, pour la partie pratique de ses études de médecine qui la poussent à tester différents services. Pour l’aider à découvrir plusieurs disciplines et ensuite qu’elle puisse choisir une spécialisation. Si l’aspect découverte lui plaisait, elle ce qui l’intéressait c’était de pouvoir travailler aux urgences, toujours dans le rush pour sauver ou aider les gens qui débarquaient à l’hôpital. Et aujourd’hui pas grand-chose à se mettre sous la dent pour Riley aux urgences niveau cas, pour une fois d’ailleurs sachant que c’était bien le service où l’arrivée des patients était quasiment constant. Devant l’absence de patient pour qui elle aurait pu s’occuper de l’examen clinique, histoire de s’entrainer, on l’avait chargé de prévenir un visiteur que les heures de visites aux urgences étaient bientôt terminées. La rouquine s’exécuta, s’excusant de déranger le fils de sa patiente qu’elle avait déjà vu plus d’une fois venir la voir pour lui tenir compagnie. Il lui avait toujours semblé gentil avec tout le monde malgré le fait qu’il semblait sortir de prison et qu’on attendrait pas forcément ça de quelqu’un dans le même cas. Elle ne manqua pas de le voir remettre sa veste avec peine avant de le rejoindre peu après son départ à l’ascenseur. Après tout si elle pouvait l’aider alors elle devrait essayer ou au moins lui proposer. « Mr Oakley ? » qu’elle lâchait alors qu’il atteignait l’ascenseur. « Il n’y a pas grand monde ce soir et j’ai vu que vous sembliez avoir mal à l’épaule, si vous voulez je peux regarder et vous donner quelque chose ? » qu’elle lui proposait aussitôt. Vu le peu de monde ce soir et le fait qu’il semblait souffrir si elle pouvait l’aider ce serait l’idéal, quitte à lui donner même une simple pommade si ça pouvait le soulager un minimum. A sa réponse elle lui offrit un sourire amusé « Ce n’est pas parce que ça fait des années qu’il n’y a rien à faire pour vous aider, ne serait ce que pour vous soulager un peu au moins » qu’elle lui proposait sans trop s’avancer puisqu’il ne s’agissait pas d’une blessure récente donc elle ne pouvait pas lui promettre que tout disparaitrait surtout si son épaule ne s’était pas remise correctement. Finalement il accepta et Riley hocha la tête satisfaite. « Tant mieux, venez avec moi » fit-elle avant de le conduire dans une salle d’examen. « Vous pouvez enlever votre veste et votre t-shirt que je puisse regarder votre épaule ? » lui demanda Riley avant de pouvoir l’ausculter correctement pour voir si elle sentait une gêne ou autre chose dans l’épaule. A sa remarque elle se mit à rire « Vous avez une idée de combien de fois on entend ça ici ? Très souvent… Mais promis c’est juste pour voir votre épaule » Le rassurait-elle aussitôt ne voulant pas non plus le mettre mal à l’aise sachant qu’elle avait insisté pour l’ausculter. Elle le laissa faire et en profita pour lui poser une question. « Vous pouvez me dire comment c’est arrivé déjà avant que je commence ? » fit-elle en le regardant ne manquant pas de voir les cicatrices qu’il portait sur le torse preuve qu’il avait dû en baver en prison. Elle n’était pas sans ignorer sa situation vu les gossips qui circulaient parfois à l’hôpital sur les patients et leur famille. Une fois qu’il eut enlevé ce qui gênait elle se plaça face à lui pour lui palper l’épaule et lui faire faire quelques mouvements comme lever, baisser le bras guettant une réaction de sa part pour voir ce qui le faisait réagir. « Vous semblez assez tolérant à la douleur mais vous n’avez pas à faire le brave avec moi si vous avez mal, c’est juste pour cibler la douleur… pardon si jamais je vous fais mal » qu’elle lui expliquait peu après voulant être consciencieuse avec lui et dans son travail pour ne rien manquer et pouvoir surtout le soulager. Car si elle appréciait son dévouement envers sa mère l’ayant aperçu ici plusieurs fois, elle voulait surtout bien faire son travail et le soulager sachant que la prison ne lui avait certainement pas apporté tous les soins nécessaires au vu de sa blessure toujours douloureuse.

(c) mars.

Depuis que j'étais sorti après dix ans enfermer, j'essayais de passer tout mon temps libre auprès de ma mère, faisant souvent marche arrière quand mon père était là. Parce que s'il ignorait que j'étais sorti, la dernière fois que nous nous étions vu, il a essayer de me tuer durant une visite, mon cou se souvient de ses mains serrant de toutes ses forces pour que je ne respire plus. Plusieurs gardes ont dû le maintenir pour qu'il me lâche et j'ai ressenti des douleurs pendant plusieurs jours. Alors, lorsqu'il était là, je partais, c'était préférable, car j'ignorais comment ça se passerait entre lui et moi. La plupart du temps, j'attendais dans la voiture et lorsqu'il partait, j'allais voir ma mère. Ce soir n'avait pas fait exception, j'avais passer l'après-midi entière avec elle et si, elle a fait que dormir pratiquement, je me suis occupé à lui parler, à lui dire des extraits de son roman favoris, j'ai mis son film préféré à la télé et j'ai même chanter pour elle, chose que je n'ai fait qu'avec elle, n'aimant pas chanter en public, même si elle trouve que j'ai beaucoup de talent. D'après les médecins, son état n'allait pas en s'améliorant, que je devais me préparer mentalement à lui dire au revoir, car elle n'en avait plus pour longtemps. Au fond, je me haïssais, car même si Shane me disait le contraire, le stress avait causé son AVC et le stress elle l'a eu après mon entrée en prison. Du coup, si elle était dans cet état, c'était entièrement ma faute et une larme coule le long de ma joue. "Je suis sincèrement désolé maman..." Je suis interrompu par la voix d'une infirmière, je m'essuie rapidement la joue et me racle la gorge en lui disant que je vais y aller. Je me lève de ma chaise, j'embrasse le front de ma mère en lui disant que je reviens demain et je quitte sa chambre en remettant ma veste près de l'ascenseur sauf que la jolie rousse me propose d'examiner mon épaule, chose que je finis par accepter et je le suis jusqu'à une salle de consultation. Je m'installe, je lâche un rire à ses paroles et je m'exécute. "Beaucoup je pense et d'un côté, ça ne me surprend pas, vous êtes magnifique." Dis-je en lui faisant un sourire charmeur alors que je pose ma veste et mon t-shirt juste à côté pour la laisser m'examiner l'épaule, même si clairement, ça ne servait à rien. À sa question, je me racle la gorge. "Deux coups de couteau." Je m'en souviens comme si c'était hier, j'ai cru clairement qu'il allait me tuer, mais j'ai réussi à me défendre et à lui en administré un avant que les matons arrivent pour nous séparer. Par la suite, je m'en suis repris un dans le ventre, là aussi j'ai cru que j'allais y rester, mais je suis encore là. Je fais ce qu'elle me demande en levant et en baissant le bras. Je lâche un rire à ses paroles. "Ce n'est pas ce que je fais, je me suis juste habituer à la douleur avec le temps, c'est tout." Des années que je l'avais, alors c'est comme si, elle faisait parti de moi depuis et puis, il n'y avait pas qu'à l'épaule que j'avais mal, même si c'était la douleur la plus forte, mais j'avais des cicatrices sur tous le corps et des hématomes de blessures récentes vu que ça faisait à peine quelques jours que j'étais dehors et que je rendais visite à ma mère. De ce fait, les douleurs que je pouvais avoir, je m'en fichais pas mal puisqu'il y avait qu'elle qui compter pour moi à cet instant, le reste n'avait pas la moindre importance actuellement et puis, que je souffre ou pas, je le méritais vu l'état dans lequel était ma mère à cause de moi. "Je peux savoir quel est votre prénom ? Parce que dans ma tête, je vous appelle la jolie rousse donc... un prénom ce sera mieux. Moi c'est James." Dis-je en lui tendant la main pour lui serrer, je flirtais avec elle, en même temps, c'était tout à fait mon style de nana et après dix ans en cabane, j'avais envie d'être proche d'une fille, ayant eu que des catins de temps en temps quand je donnais un petit billet à un gardien et encore, c'était très rare. Du coup, avoir l'une des plus belles femmes que j'ai vu devant moi, j'étais obligé de flirter, surtout qu'elle me rappeler ma douce Alois.

(c) mars.

Si elle aurait pu continuer son chemin en voyant cet homme souffrir en étant sur le point de partir, parce qu’après tout elle ne serait pas loin d’avoir terminé, elle avait tenu à lui proposer son aide. Après tout c’était pour ça que Riley avait choisi ce job pour aider et soigner. Et là elle avait l’occasion de le faire, elle n’avait pas hésité, l’invitant à la suivre dans une salle d’examen pour jeter un coup d’œil à son épaule. Il en profitait aussitôt pour flirter avec elle, certainement par peur, comme beaucoup, qui espéraient se distraire de la douleur ou des possibles mauvaises nouvelles qu’on pourrait leur annoncer dans cet endroit. « Pour beaucoup c’est un moyen de faire semblant qu’ils n’ont pas peur sachant qu’ils sont à l’hôpital… Mais c’est très gentil à vous de me dire ça… » fit-elle en lui offrant un sourire, consciente qu’il devait certainement faire ça avec toutes les personnes qu’il trouvait à son goût. La rouquine le laissa se débarrasser de ce qui gênait l’examen de son épaule alors qu’elle lui demandait comment c’était arrivé pour avoir une idée de ce qu’elle devait chercher exactement. Elle était surprise sans l’être par sa réponse, sachant que la prison pouvait être violente. Et alors qu’elle commençait à examiner son épaule, elle lui demandait aussitôt de ne pas faire semblant, par peur de montrer qu’il avait mal, que c’était supportable alors qu’en réalité il souffrait parce qu’elle avait besoin de savoir exactement où il avait mal. Il se défendait de le faire ce qui la fit sourire. « Mais si vous pouviez ne plus souffrir ou simplement souffrir moins ça pourrait vous aider » qu’elle lui offrait gentiment, face à lui pour vérifier la mobilité de son épaule. Riley n’avait pas manqué de voir les cicatrices mais elle avait préféré éviter en parler car elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise ou qu’il ait l’impression d’être un spécimen à étudier quand il avait déjà accepté de se faire examiner pour son épaule. Tout à coup il lui tendit la main en lui demandant son prénom, flirtant ouvertement avec elle ce qui l’amusait plus qu’autre chose. « C’est vrai qu’il ne faudrait pas vous tromper de rousse… Je m’appelle Riley » qu’elle lui répondait en lui serrant la main avant de reculer légèrement pour lui parler. « Je pense que vous n’avez reçu tous les soins pour vous remettre, sans critiquer la personne qui vous a soigné surtout… Mais en vérité vous auriez sûrement dû avoir à appliquer de la pommade pendant plusieurs jours et certainement de la kinésithérapie pour récupérer la mobilité de votre épaule or je doute que vous ayez eu droit à ça je me trompe ? » qu’elle lui demandait, lui laissant la possibilité de confirmer ou infirmer ce qu’elle venait de supposer. « Je vous dirai bien de passer une radio mais vous devriez attendre des heures pour que ça arrive avec le nombre de patients à l’hôpital donc pour le moment je vais vous prescrire de la pommade pour vous soulager et vous conseiller de faire des séances de kinésithérapie pour traiter votre épaule et retrouver une mobilité normale… Tout ça peut être pris en charge par votre assurance si jamais… » qu’elle lui expliquait avant de marquer une pause pour lui laisser le temps de réfléchir à ce qu’elle venait de lui dire si c’était faisable pour lui ou non en fonction de ses moyens. Chose qu’elle ne jugerait pas vu qu’elle avait choisi de travailler dans un hôpital public pour justement aider, soigner sans vraiment tenir compte des moyens des patients en face. Elle prit le temps de remplir l’ordonnance pour la pommade et pour les séances de kinésithérapie avant de reporter son attention sur James. « Je dois juste aller faire signer ça à un titulaire… Je ne suis pas encore autorisé à le faire, je reviens toute suite… » fit-elle avec un sourire avant de s’éclipser pour aller à la rencontre du titulaire de garde pour lui expliquer la situation et qu’il signe pour elle. Et quelques minutes plus tard, elle réapparut dans la salle d’examen avec les ordonnances signées qu’elle tendit à James. « Voilà tout est signé, l’ordonnance est valide pour un mois, si jamais vous avez besoin de pommade supplémentaire par exemple… Et si au bout d’un mois entre la kiné et la pommade vous ne voyez aucune amélioration, vous devriez prendre carrément rendez-vous pour une radio, au moins ça vous évite de devoir passer plusieurs heures ici à attendre… » qu’elle lui offrait avec un sourire. « Vous voyez que ce n’était pas si terrible et si ça peut aider votre épaule à moins vous faire souffrir… » Au moins Riley avait pu tenter de l’aider même si ça n’était pas assez pour supprimer tout ce qu’il avait pu vivre en prison au vu des cicatrices, il pourrait au moins améliorer les choses pour son épaule. Surtout les soucis de sa mère, à défaut de pouvoir  

(c) mars.